Un rêve, des sacrifices hors norme pour un défi d’une vie…. 

Malheureusement, il s’est arrêté très tôt.

Petit retour en arrière sur la course, mais surtout de quelques mois.

Cette idée, de prendre le départ me trottait dans la tête depuis plus de 2 ans, car tout d'un coup, je me suis dit, tient, tu auras 50 ans en 2024 alors pourquoi pas faire un truc débile pour changer…

Je me suis toujours entraîné avec cette idée depuis 2 ans.

Lors de mon voyage l’an dernier au Canada pour une course que je n'ai pas pu faire, je propose à ma compagne de faire la 360. Elle me dit ok, je te coach et on va faire au mieux.

Le problème est qu'au moment de prendre la décision, je ne pouvais toujours pas courir, car mon genou me fait encore très mal et personne ne sait ce que j’ai vraiment. 

2 IRM, de la physio, 3 médecins spécialistes et infiltration de fait rien.

Je m’entraîne au mieux, mais ne suis pas le programme fixé.

 

Début de l’hiver, je reprends les skis et me dis que là, la position sera mieux et mon genou n’y verra que du feu.

Tu parles, 1000D+ et la galère. En descente, je dois lever la jambe avec mon bras pour tourner à droite tellement j’ai mal. 

Je me suis dit que de tout de façon personne trouve mon problème alors je continue, il est peut-être dans la tête et qu’il va finir par disparaître. Je fais tous mes entraînements sur Rando parc pour éviter un gros souci et de devoir appeler les secours si tout casse.

 

À mi-février, je me dis, oublie cette course, tu es hors sujet hors-jeu hors de tout.

Je m’appuie sur un podcast de Mathieu Blanchard et il parle de la clinique du coureur. Je contacte Mickaël Taux avec qui j’échange et il me prépare, via la clinique du coureur, un programme d’entraînement et de réadaptation. 

En même temps, je vais voir Charlyne, une masseuse rebouteuse qui fait des miracles et là, tout reviens dans l’ordre. Plus de douleurs et je reprends la course… 3 km ensuite 5 et j’augmente en arrivant fin mars où j’arrive à faire 25 km et 2000D+ sans douleur, chose qui ne m’était plus arrivé depuis des mois.

La saison peut commencer, mais je doute sur mon entraînement pour une 360K

Après une progression super rapide, je décide en mai de m’inscrire.

Tout va bien, mes courses préparatoires se passent super bien et mes entraînements s’enchaînent avec du gros volume.

 Le jour J, 1er septembre, je suis angoissé et exécrable tellement j’ai peur de ce qui va et pourrait se passer. En fait, depuis quelques semaines, je suis insupportable à la maison.

 

3, 2, 1, DÉPART 10 h ….. Wouah, quelle ambiance toute suite. Tout le monde est euphorique, tout le monde est bien et je me détends d’un coup. Je suis en route pour une aventure d’une vie, une balade dans mes montagnes dans mon canton que j’aime. Ma compagne est là, ma famille est là, mes amis sont là et en virtuel, j’ai un monde de fou qui me suit.

 Je pars dans un super rythme et je suis vraiment bien, je gère, car devant ça part vraiment très très vite, mais la course est longue. Je retrouve rapidement un ami (Mick Nançoz) avec qui on parle un peu sur les réseaux. Très vite, l’entente est top, on se suit et jusqu’à la première BV à Fiesch 50 km, on ne se lâche pas.

Je suis 0,5 km 7 h de moyenne trop rapide sur ce que je voulais.

Là, je me prépare pour la première nuit. Charlyne m’attend pour un petit massage et toute mon assistance est là. Je mange et repars une petite heure plus tard.

La nuit tombe gentiment en affrontant le premier grand mur de la traversée 1500D+ 

Je commence à avoir des crampes à l’estomac et je me dis voilà le souper passe pas. Bref, une heure plus tard, tout disparaît. En arrivant au col et en rejoignant Rosswald pour le ravitaillement, le dos, qui m’avait laissé bien tranquille depuis un moment, viens m’embêter à un point ou là, je me dis, bon si c'est du sérieux, je vais en baver.

 Arrivé au ravitaillement à 2 h du matin, je décide de dormir 2h. Au lever, je mange un peu de cake et je reprends la route qui descend encore en fond de vallée vers Schalleberg. Le deuxième mur de 1500D+ est là et le jour se lève gentiment. La douleur avait disparu pendant le dodo, mais elle est vite revenue avec la montée et l’appui des bâtons.

Luca Papi me double en faisant ses stories pour la course et moi le calvaire commence. 

Petite pause au premier mayen Unner Nessultal pour manger quelque chose et je repars pour le Inneri Nanzlick, mais rien ne va. Je suis au ralenti et n’arrive pas à appuyer correctement, car le dos me fait mal.

La descente sur Vispernanz est vraiment horrible. Impossible de courir dans la descente, les impacts me fond mal.

 

Sabine m’attend à Giw et là, je lui dis que c'est trop dur, mon dos ne veut rien en savoir, je n’avance plus j’ai un rythme qui ne va pas. 

Je me ravitaille, un bouillon, a mangé et j’essaye de repartir en direction de Gspon et la BV 2 Eisten

À Gspon ma sœur et mon beau-frère sont là pour m’encourager, mais je suis au fond du bac. 

On me dit accroche toi, va encore à Grimentz, Charlyne t’attend pour ton dos. Je sais au fond de moi que rien ne peut être fait pour lui, car je le connais maintenant. 

Bref, mon calvaire jusqu’à Eisten continue et là, en pleurs dans les bras de ma compagne, je jette l’éponge au km 110.

 

Tout ça pour ça….. La question ?

 À l’heure ou j’écris ce texte, je dis non, car l’expérience compte beaucoup pour des aventures pareilles.

 Reviendrai-je ?

 Je ne sais pas. Pas à cause de la difficulté extrême de l’épreuve, car je m’y attendais, mais sur le faite qu’il y a des sacrifices énormes pour se préparer à ce genre d’aventure et que je ne suis pas le meilleur mec à vivre le 2 ou 3 derniers mois avant la course.

Donc si reprend le départ d’une 360K se sera en accord avec la famille.

Cette Swiss Peaks ne me veut plus depuis 3 ans… La pression ?

 Je pense, car c'est une épreuve chez moi organisée par énormément d’amis d’enfance et peur de décevoir, je me mets seul la pression. 

 

J’ai un gros travail mental à faire sur le sujet.

 Des examens sur mon dos sont déjà au programme et une visite à la SUVA également et j’en saurai plus dans quelques jours.

 La suite de la saison s’annonce bien quand même, puisque si la douleur par et que j’arrive à faire 40 km.

Je pars sur le Trail des cabanes.

Ensuite se sera en famille en équipe l’UTMJ dans le Jura en octobre où je devrai faire 2 relais et la dernière normalement à Miliau aux festivals des Templiers fin octobre.

 Je vous rassure, je prépare la nouvelle saison déjà avec plein d’idée de voyage…

 Merci à tous et surtout à ma compagne et ma famille qui doivent me supporter.

 À bientôt pour de nouvelles aventures et...

Vive le sport… Même si rien ne va comme on aimerait !

 

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