SwissPeaks

70k 4300D+

62 ème sur 241

🥈 ème sur 16

Le récit de cette course est aussi les explications de ce qu’il s’est passés sur la 100 milles pourquoi je n’ai pas pris le 2 ème départ.

Je suis parti le jeudi de la Grande Dixence pour participer à la 100 milles et 11’000D+

Pour moi, c’est la course de la SPT. Motivé et encore plus entraîner que les autres années, je pars avec une motivation énorme, j’ai jamais eu ça.

Nous savons depuis la veille, que nous serons neutralisé à Lourtier pour quelques heures au vu des conditions météo aannoncéepour la fin de journée et le début de nuit. Pour moi, premier bémol au vu de ma stratégie de course. Pour les gens qui me connaissent, je n’aime pas forcément la nuit et le mauvais temps.

 

J’arrive à Lourtier en superbe forme après 20 km en 3 h, top 20 et 1re catégorie. En urgence, je soigne un début de cloque sous le pied-droit. 4 ans que je n’ai pas eus de cloque, minces. 

J’essaye de faire une ou des siestes, mais l’adrénaline est trop élevée et je n’y arrive pas. J’attends, on attend les nouvelles pour savoir quand nous allons repartir. En attendant, le déluge ici avec de multiples orages est fort. La décision tombe, on repartira à 21 h après 7 h d’attente. Je me prépare pour affronter la pluie et le froid et en même temps, je regarde les cellules orageuses de la nuit. 

Je prends moi la décision de ne pas repartir. Je ne la sens pas. Après avoir vu le documentaire sur l’accident des Hautes Giffes, je réfléchis plus, je ne suis pas là pour ça, je ne fais pas ce sport pour vivre des mauvaises expériences. J’ai beau m’entraîner comme un fou tout au long de l’année, je respecte la nature et la montagne et je ne jouerai pas avec. Voilà pourquoi, je ne suis pas parti. Vous pouvez penser ce que vous voulez, je peux être nul ou trouillard ou même un faible à vos yeux, moi, j’ai mes idées et mes convictions.

 

Le lendemain, après mainte réflexion, je demande dans l’après-midi à l’organisation si je pourrai participer à la 70k, car la 100K était aussi partie, donc pas possible. En début de soirée, on me répond et me confirme que j’ai un dossard. Je prépare donc mon sac à 20 h pour un départ à 5 h et je ferai cette course sans assistance.

La journée commence mal, car mon réveil ne sonne pas et je me lève à l’équerre à 4 h 34, 26 min avant le départ. Habillé et on me pousse sur la ligne. J’ai juste le temps de faire 3 pas d’échauffement.

 Le départ est donné et j’ai le ventre vide… Le rythme est rapide malgré la montée. Je reste moi dans mon allure. Je rate un ravitaillement, car je ne savais pas qu’à Sur Cou, il y en avait un. Ventre toujours vide, je vais en direction du 2e ravito pour manger quelque chose.. La belle montée sur Planachaux par l'arête de Culet est toujours magnifique, splendide et encore plus au lever du soleil. Mon rythme va bien et je peux me ravitailler comme il se doit à Chaupalin. La grande descente sur Morgins est comme à son habitude, roulante sur le début, technique et très grasse au milieu et super roulante a la fin. Il y a une monstre ambiance à Morgins, car va être donné le 2ème départ de 40K, alors je ne traîne pas pour ne pas être ralenti par un peloton, toilette, salamis, plein d’eau et je repars…

La suite est géniale, le soleil est là et il commence à faire super bon, tout comme j’aime. Conche, Blanc Sé et Tanay seront des pit stop éclair, car ma vitesse est bien et mes jambes suivent donc je ne coupe pas mon élan. Les cols s’enchaînent et j' arrive à la grande descente sur Le Freney que je connais sur le bout des doigts.

Je rigole, car je pense en même temps que j’écris un couple qui depuis 20km me double à la descente, car j’ai rythme qui me permet de tenir longtemps et je les doubles à la montée, car ils n’ont pas la force dans les mollets, donc, je rigole, car dans toutes le faux plat descendant sur Bouveret et la fin de la course, leur cuisse ont explosé et n’arrivait plus à courir. Comme quoi, avoir un rythme de croisière permet de ne pas aller plus vite, mais plus loin….🤔 « Ovomaltine » 😂

Je reviens donc sur la fin de ma course, petit stop de 3 min au Freney pour voir 2 - 3 amis du ski club qui tiennent le ravitaillement et je repars de plus belle pou finir cette course. Je passe la ligne d’arrivée content, mais dessus à la fois, car ce n'était pas cette course au départ, mais enfin, je finis après 4 échecs consécutifs.

Une 2e place qui me satisfait et qui montre ma progression.

Il y a encore énormément travaillle pour moi si je veux progresser encore, comme la nourriture, la vitesse, mais surtout le mental qui à l’heure actuelle me coûte énormément, c’est  75% le mental en Trail… J’ai fait très peu de pauses depuis quelques mois, et même si ma saison n’est pas encore terminée, je vais profiter de partir en vacances très loin histoire de me ressourcer avant de revenir pour mon dernier ultra Trail de la saison fin octobre. 

Encore merci à tous pour vos messages et votre soutien de proche comme de loin.

Je vous donne rendez-vous dans quelques semaines pour vous partager mon voyage sur les réseaux et fin octobre pour le sport 

À très vite pour de nouvelles aventures et…

Vive le sport… 🏃‍♂️‍➡️